
Création
Le 26 février 2025
Chateauvallon-Liberté, Scène nationale
En tournée
d'après William Shakespeare
mise en scène Louis Arene
une création du Munstrum Théâtre
avec Louis Arene, Sophie Botte, Delphine Cottu, Olivia Dalric,
Lionel Lingelser, Anthony Martine, François Praud, Erwan Tarlet
conception Louis Arene & Lionel Lingelser
traduction/adaptation Lucas Samain en collaboration avec Louis Arene
dramaturgie Kevin Keiss
collaboration à la mise en scène Alexandre Éthève
scénographie Adèle Hamelin, Mathilde Coudière Kayadjanian, Valentin Paul & Louis Arene
création lumière Jérémie Papin & Victor Arancio
musique originale & création sonore Jean Thévenin & Ludovic Enderlen
costumes Colombe Lauriot Prévost assistée de Thelma Di Marco Bourgeon & Florian Emma
masques Louis Arene
coiffes Véronique Soulier Nguyen
chorégraphie Yotam Peled
assistanat à la mise en scène Maëliss Le Bricon
direction technique, construction, figuration Valentin Paul
effets de fumée & accessoires Laurent Boulanger
accessoires, prothèses & marionnettes Amina Rezig, Céline Broudin, Louise Digard
renforts accessoires & costumes Marion Renard, Agnès Zins, Ivan Terpigorev
stagiaires costumes Angèle Glise, Morgane Pegon, Elsa Potiron, Manon Surat & Agnès Zins
stagiaires lumière Tom Cantrel, Gabrielle Fuchs
fabrication costumes avec le soutien de l’atelier des Célestins, Théâtre de Lyon
La toile Le ciel orangé a été créée par Christian Fenouillat pour La Trilogie de la Villégiature mis en scène par Claudia Stavisky.
régie générale & plateau Valentin Paul
régie son Ludovic Enderlen
régie lumière Victor Arancio
régie costumes & habillage Audrey Walbott
régie plateau Amina Rezig
administration, production Clémence Huckel, Noé Tijou (Les Indépendances)
diffusion Florence Bourgeon
presse Murielle Richard
- production -
Munstrum Théâtre
- coproductions -
Les Célestins, Théâtre de Lyon
Théâtre Public de Montreuil, Centre dramatique national
TJP, Centre dramatique national de Strasbourg - Grand Est
La Comédie, Centre dramatique national de Reims
La Filature, scène nationale de Mulhouse
Chateauvallon-Liberté, scène nationale
Les Quinconces et L'Espal- Scène nationale du Mans
Théâtre Dijon Bourgogne, Centre dramatique national
Théâtre Varia, Bruxelles
Malakoff scène nationale
Le Carreau, Scène nationale de Forbach et de l’Est mosellan
- soutiens -
DRAC Grand Est - Ministère de la Culture au titre du Fonds de production
Région Grand Est au titre de l'aide au projet de création
S.A.S. Podiatech - Sidas
Dispositif d’insertion professionnelle de l’ENSATT
Ville de Mulhouse
Région Ile-de-France pour la diffusion au Théâtre du Rond-Point
- résidences & partenariats -
Théâtre Dromesko • Le Melting Pot • Le Bercail
Cromot Maison d'artistes et de production • La Maison des métallos
Le Munstrum Théâtre est associé à la Filature, Scène nationale de Mulhouse ainsi
qu'au Théâtre Public de Montreuil, Centre dramatique national, au TJP CDN Strasbourg-Grand Est et aux Célestins, Théâtre de Lyon.
La compagnie est conventionnée par la DRAC Grand Est – Ministère de la Culture
& la Région Grand Est. Elle est soutenue par la la Ville de Mulhouse.
Des brumes d’une lande indéfinie survient une guerre violente et sauvage. À la suite d’une bataille sanglante, le capitaine Makbeth fait une rencontre surnaturelle où il lui est révélé que la couronne sera bientôt à lui. Épaulé par son épouse Lady Makbeth et pressé par son ambition, il s’enfonce dans une spirale de violence qui le conduira jusqu’à la folie.
Tout comme Makbeth, les hommes puissants commettent encore des massacres au nom de la paix et sous le vernis de notre civilisation éclairée, la barbarie gronde. Comment ne pas reconnaitre dans l’ensauvagement des conflits mondiaux actuels l’escalade meurtrière du héros shakespearien ?
Nous montons Makbeth car la douleur de ce monde est insupportable.
Inlassablement, regarder la violence en face, l’enfer que l’humanité s’est créé pour elle-même. Essayer d’interpréter les schémas qui nous plongent dans le malheur pour tenter d’endiguer leur répétition cyclique. À l’échelle de l’histoire de l’humanité mais aussi à celle de notre quotidien, dans nos relations aux autres et à la réalité.
Car au-delà de la fable politique, c’est aussi nos ténèbres individuelles que la pièce nous incite à contempler. Notre rapport au pouvoir, à l’ambition et à la domination. La pièce met en scène le chaos créé par nos fantasmes, quand nous perdons notre vie en tentant de la gagner, quand l’illusion du gain camoufle le risque de la perte de ce que nous avons déjà.
Pour autant Shakespeare n’est jamais donneur de leçon. En poète, il apporte de la complexité à notre perception du réel. Il nous montre que rien n’est univoque, que les choses contiennent leurs envers et qu’elles sont toujours sujettes à des interprétations variables. Les contraires s’attirent et du plus grand bien peut jaillir le mal absolu. La tragédie de la pièce, c’est celle de l’utopie d’un monde meilleur qui devient infernal. Car les époux Makbeth ne sont pas diaboliques par nature, ils aspirent à la paix et à un futur lumineux et vivable mais par une terrible erreur de jugement, une mauvaise interprétation d’un oracle équivoque, ils commettent un massacre pour obtenir cette paix. Makbeth croit avoir obtenu le don de clairvoyance mais en réalité il est aveuglé par les prédictions. Il espérait la sécurité, l’admiration, la paix, mais son acte d’usurpation en détruit toute possibilité et une fois au pouvoir, il obtient l’insurrection, la haine et la guerre.
Nous montons Makbeth car l’enfer de ce monde est inacceptable.
Mais nous montons aussi Makbeth car au Munstrum, notre quête est celle de la Joie. Pourquoi alors plonger dans cet enfer et s’attaquer à la pièce la plus sombre de Shakespeare ? Peut-être parce que, comme il nous l’apprend, les ténèbres sont pétries de lumière et sans malheur, il n’est pas de véritable Joie. L’une est la condition de l’autre. C’est en embrassant les ténèbres, en les traversant que l’on donne à notre Joie sa valeur véritable. Car justement interprétés, nos malheurs deviennent le prologue de nos bonheurs futurs. L’alchimiste transforme le plomb en or. Le Théâtre transforme les désastres et en fait les fondements de notre délivrance. C’est ce qui fait de la représentation théâtrale une expérience sacrée. La catharsis nous permet l’empathie, la consolation, la métamorphose. Elle nous donne la force de regarder les monstres en face et peut-être de les affronter.
C’est pour nous que Makbeth plonge dans l’horreur du crime et qu’il se déshumanise. Il se sacrifie pour que nous, en contemplant sa chute avec effroi, nous devenions humains.
PHOTOS
(c) Jean-Louis Fernandez à la Comédie de Reims - CDN
Visuel provisoire (c) Bart Hess - Liquified series
LA PRESSE
L'HUMANITE / Gérald Rossi
Une version brillante et délirante de la pièce de Shakespeare.
LE MONDE / Fabienne Darge
Un Macbeth comme on ne l’a jamais vu, qui lâche les monstres, ose le grotesque, fait suinter le mal de partout et, par là, réussit le tour de force de rendre cette pièce maudite et immontable à nouveau audible et passionnante pour aujourd’hui.
LA TERRASSE / Agnès Santi
Le Munstrum (...) réinvente la tragédie shakespearienne, condensée en une insatiable et outrancière spirale du meurtre. Un spectacle total, qui expose avec force le mal et ses ravages.
LES ECHOS / Philippe Chevilley
Réputé comme une des pièces les plus difficiles du répertoire Shakespearien, ce « Macbeth » avec un grand « k » remet au goût du jour de manière fracassante le théâtre épique. Le monde monstrueux qu'il nous montre ressemble à celui d'aujourd'hui : cruel, incertain, horrifique et beau.
LE CANARD ENCHAINE / Mathieu Perez
Les images frappent fort, les comédiens donnent tout, et la mise en scène nous plonge dans des ténèbres fascinantes. Jamais Shakespeare n'a semblé aussi monstrueusement kaustique.
LE NOUVEL OBS / Nedjma Van Egmond
Pourtant, de tout ce chaos et ces ténèbres surgit une irréductible joie. Joie pour les artistes de jongler avec les mots, de jouer, d'être au plateau, de panser les plaies et de donner la poésie en partage au public. Qui, chaque soir, se lève comme un seul homme pour applaudir ce théâtre fou. C'est précieux par les temps qui courent.
CRÉATION
26 au 28 février 2025, Chateauvallon, Scène nationale
TOURNÉE 2024-2025
12 et 13 mars 2025 - Les Quinconces, Scène nationale du Mans
25 au 27 mars 2025 - TDB CDN de Dijon
2 et 3 avril 2025 - La Comédie, CDN de Reims
10 au 18 avril 2025 - Les Célestins, Théâtre de Lyon
29 avril au 15 mai 2025 - Théâtre Public de Montreuil - CDN
22 et 23 mai 2025 - La Filature, scène nationale de Mulhouse
10 au 13 juin 2025 - Théâtre du Nord - CDN de Lille
TOURNÉE 2025-2026
5 au 7 novembre 2025 - Malakoff Scène nationale
12 au 14 novembre 2025 - Théâtre Varia (Bruxelles)
20 novembre au 13 décembre 2025 - Théâtre du Rond-Point (Paris)
5 et 6 mars 2026 - Le Carreau, scène nationale de Forbach et de l'Est mosellan
11 et 12 mars 2026 - MC2 : Grenoble